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Matériel et Technique
Que serait un moucheur sans son matériel ?
Passionné par définition il porte un soin particulier à en choisir chaque élément.
Dans cette rubrique nous allons essayer d’apporter quelques éclaircissements à tous ceux (nous compris) qui se noient dans l’avalanche d’offres qui existe dans le choix du matériel.
Il serait trop fastidieux de rentrer dans les détails. Nous allons voir quelques principes de bases et rappeler quelques règles dans le choix de son matériel afin d’éviter certaines erreurs.

La canne à mouche
Le choix d’une canne à mouche se fait en fonction de sa longueur, de sa puissance et de son action.

La longueur :
En pratique courante la longueur d’une canne varie de 7 à 10 pieds
Une 7 pieds est utilisée plutôt sur des petites rivières encombrées, elle permet de passer partout et de faire des lancers courts et précis.
Une 10 pieds sera utile en réservoir ou en grande rivière pour des lancers plus longs. On s’en sert aussi pour la pêche en nymphe.
La longueur la plus courante et qui est préconisée quand on débute, est une 9 pieds qui est un bon compromis et qui convient à un maximum de situations.

La puissance :
Si on oublie les cannes à saumon et les pêches "exotiques" sur les flats des caraïbes la puissance varie de 3 à 9.
Moins la puissance est importante plus on aura des cannes légères fines permettant des lancers courts et discrets (idéal pour les petites rivières).
Plus on monte en puissance, plus on a des cannes permettant d’allonger la soie, les lancers seront plus longs mais plus difficiles à maîtriser(grandes rivières, réservoirs).
Quand on achète sa première canne on vous oriente en général sur une canne 9 pieds de puissance 4 ou 5 c’est un choix intermédiaire et judicieux pour se faire la main sur à peu près tous les cas de figures rencontrés.

 


L’action :
3 types d’actions :
- action de pointe (seul l’extrémité du scion travaille)
- semi-parabolique
- parabolique (la canne travaille sur presque toute sa longueur)
Les cannes à action de pointe (ex : Loomis GLX, Sage SP) nécessitent un timing rapide, elles ne sont pas forcément puissantes mais permettent des lancers très précis. Ce sont des cannes un peu "techniques" mais elles pardonnent les fautes, dans le respect du rythme du lancer, faites par les débutants.
Les cannes plus souples seront employées avec un timing beaucoup plus lent, elles travaillent toutes seules. Leur lenteur nécessite d’avoir un bon tempo pour réussir le lancer.
Autrefois avec le bambou refendu très souple on n’avait pas le choix. Avec l’arrivée du carbone c’est la sempiternelle question : faut-il une "trique" ou une "nouille" ?
Il n’y a pas de conseil à donner sur le choix de l’action de sa canne, la seule vérité c’est qu’avant toute chose il faut essayer en situation de pêche, si possible, avant d’acheter. Selon votre caractère, votre sensibilité vous vous orienterez naturellement vers l’action qui vous conviendra le mieux.


Les moulinets
C’est certainement la partie la moins primordiale.
Ce qu’on lui demande c’est d’être le plus léger possible afin de ne pas déséquilibrer la canne.
Pour certains pécheurs c’est juste une réserve de fil. Ils utilisent alors un moulinet manuel très léger.
Le moulinet semi-automatique (type Vivarelli) a ces inconditionnels ; Il est un poil plus lourd mais il a l’énorme avantage de ramener votre soie qui traîne à vos pieds d’un simple geste sur le levier.
Depuis quelques années le moulinet large arbor est venu concurrencer les 2 premiers. De diamètre plus grand il permet de ramener la soie rapidement en quelques tours de manivelle.
A utiliser lorsque l’on pêche en réservoir ou en mer.


Les soies
Là aussi il y a de quoi perdre son latin
Parallèle, double taper (DT), WF, triangle taper (TT) autant de mots chinois pour un débutant.

Il faut d’abord savoir que 2 natures de soies existent :

- la soie naturelle qui a ses inconditionnels parmi les moucheurs chevronnés. Elle a pour énorme avantage d’être plus fine, plus discrète. Par contre elle nécessite lorsqu’elle est neuve un traitement sur plusieurs jours, un rodage de plusieurs heures et un entretien régulier (après une partie de pêche il faut la sortir du moulinet et la faire sécher). Son lancer est délicat pour un débutant.

- la soie artificielle est plus facile à utiliser, elle a moins de mémoire et est moins fragile. Ensuite pour simplifier 2 types de profils de soie :

- les soies qui ont peu de poids vers l’avant (parallèle et double taper). Elles sont idéales pour la pêche en sèche à courte distance (10-12 m). Elles permettent des lancers précis et délicats.
Elles sont préconisées pour les cannes à action semi-parabolique et parabolique.

- les soies qui ont plus de poids vers l’avant (WF et TT). Elles permettent des lancers plus longs et plus puissants. Si les lancers sont moins délicats elles permettent l’emploi de nymphes lourdes et de streamer. Pour les débutants ces profils sont les plus faciles à utiliser.
Elles sont préconisées pour les cannes à action de pointe. Pour un débutant, donc, quelque soit la canne utilisée il est plus sage d’acheter une soie artificielle de type WF de loin la plus répandue.

Sur le premier brin de la canne, le fabricant spécifie la longueur de celle-ci et le numéro de la soie préconisée (ex : 9/5 = canne de 9 pieds pour une soie de 5). Pour une utilisation optimale de la canne il vaut mieux respecter cette préconisation.

 


 
Les bas de lignes
La pêche à la mouche ce n’est pas seulement savoir lancer et avoir de bonnes mouches, le choix d’un bon bas de ligne est capital pour une bonne présentation de l’imitation.
Si on rentre dans les détails on est vite noyé par les différentes formules présentées par les uns et les autres.
Soyons simples !
Un bas de ligne est composé d’un talon et d’une pointe.

Pour le talon qui se raccorde à la soie il y a 3 solutions :
1. la tresse

2. la queue de rat (nylon au diamètre dégressif)

3. le talon à nœud
 

Lorsque on débute il est beaucoup plus simple d’aller dans le commerce et d’acheter une tresse ou une queue de rat ; ça permet d’éviter de se casser la tête, surtout la première année.
Quand on persiste dans la pêche à la mouche on peut avoir envie de personnaliser son bas de ligne ? C’est là qu’on va s’intéresser à la confection de bas de ligne à nœuds.
On raccorde entre eux une succession de bouts de nylon de diamètre de plus en plus fins et de longueur variée selon les formules proposées. C’est là que l’on rentre dans une discussion de spécialistes avec des bas de ligne dégressifs ou progressifs et de différentes longueurs.
C’est vrai que selon le type de rivière, le type de pêche (sèche, nymphe, noyée), la présence ou non de vent on peut adapter le bas de ligne idéal. Mais bon, il faut être un pro pour cela.
Contentons nous d’appliquer quelques règles simples :
Les bas de lignes courts et dégressifs (3m50 à 4m) sont les plus faciles à utiliser. Ils sont préconisés sur les petites rivières, les eaux vives, lorsqu’il y a du vent. Leur gros avantage c’est qu’ils sont rapides, précis, faciles à manier.
Les bas de lignes longs et progressifs (5m à 6m) sont utilisés en nymphe à vue ou en sèche sur grande rivière. Ils sont discrets, permettent des posés en douceur, limitent au maximum le dragage mais ils sont sensibles au vent et difficiles à manier : pour les pêcheurs confirmés.
En consultant les revues spécialisées vous trouverez tous les conseils pour la conception de votre bas de ligne.

Exemple de talon dégressif : l’idéal est d’utiliser du fil "Maxima" mis au préalable dans de l’eau bouillante pendant 10 mn afin de le rendre plus élastique.
On passera du 45/100ème au 20/100ème en réduisant le diamètre de 5/100ème en 5/100ème.
45/100ème 45cm – 40/100ème 40 cm – 35/100ème 35 cm – 30/100ème 30cm – 25/100ème 30cm – 20/100ème 40 cm

La pointe de bas de ligne est en fait constituée d’un porte-pointe (ex. : 16/100ème 50cm) et d’une pointe (ex. : 14 ou 12/100ème 1m.)

Comment relier tous ces brins de nylon ? Nœud baril pour les gros diamètres
Nœud du chirurgien pour les fils plus fins.


Le Lancer
Nous allons rentrer de plein pied dans le vif du sujet.
Nous avons choisi notre matériel, fait nos premières mouches, appris à lancer avec le conseil de vieilles mains et nous voilà, au bord de l’eau, dans un cadre magnifique, prêt à affronter dame fario.

Si vous êtes déjà un pêcheur de truites, vous avez «le sens de l’eau», vous savez où les poissons se postent, c’est déjà un gros point positif.
Si vous débutez complètement il faudra un peu plus de temps mais avec quelques conseils on apprend vite.

Différents types de pêche existent : nymphe à vue, nymphe au fil, train de noyées, noyée ou nymphe avec indicateur, sèche amont, sèche aval.

Nous allons traiter ici uniquement le cas de la pêche amont.

Au début on est tout content de pouvoir étaler sa soie et son bas de ligne, on pense que plus l’ensemble est rectiligne meilleur est le lancer.

Si c’est vrai en réservoir ou sur de grands lisses, dès qu’il y a un peu de courant on a tout faux.
La soie est rapidement entraînée et votre mouche va faire un sillage à la surface de l’eau.
A la vue de ce phénomène étrange la truite va fuir à nageoires rabattues !!!
Un bon lancer va permettre à votre mouche d’avoir un comportement naturel, c’est à dire rester sur une zone calme ou avoir une dérive à la vitesse du courant pendant les quelques secondes qui vont permettre d’explorer le poste convoité.

Pour cela, que ce soit pour le coup droit ou le revers, il faudra acquérir diverses techniques de lancer : lancer courbe, lancer parachute etc.
Un livre référence écrit par la femme du célèbre Lee Wulf, elle même championne de lancer, décrit tous ces lancers.

Maintenant admettons que nous savons lancer et explorer la majorité des postes offerts par la rivière.

Notre mouche tombe délicatement sur l’eau passe devant le gros rocher situé 5-6 m en amont, soudain un gobage discret.
Oh miracle un poisson vient de se saisir délicatement de votre imitation. On ferre, rien, raté ???

Combien de fois ce scénario se produit même avec des pêcheurs chevronné.


Après le lancer il ne faut pas admirer sa mouche filant sur l’eau, mais penser immédiatement à ramener la soie au fur et à mesure, afin de laisser le minimum de mou entre votre canne et la pointe de votre bas de ligne.

Un dernier point très important : il faut prendre son temps, bien observer la rivière plusieurs minutes s’il le faut à la recherche de truites ou ombres en activité.

On apprend vite à repérer les gobages les plus discrets même dans un courant.
Et là on atteint le plaisir ultime de la pêche à la mouche : prendre un poisson que l’on a repéré avec une imitation de sa fabrication : quel pied !!!


Bruno